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Charlie Hebdo, Musée du Bardo, Sanaa et Sa’dah, Université de
Garissa, Sousse, Bataclan… Chacune de ces tragédies engendre une prise
de conscience collective, une remise en cause de nos petites existences
qui nous semblent tout à coup égocentrées et individualistes. Que faire
face à un tel déchainement de violence quand nos seules armes sont la
solidarité et la bonté de notre humanité ? Une réflexion salutaire et
nécessaire qui ne doit pas mener à la haine mais plutôt à la parole,
à l’échange, à la culture, à l’instruction. Une claque qui nous
rappelle que la vie est fragile mais qu’elle est belle, rebelle, aimante
et courageuse.
Je
ne suis qu’une française parmi des millions, qu’une citoyenne du monde
parmi tant d’autres, qu’une amoureuse de la vie parmi des milliers de
cœurs meurtris, mais en ce jour de deuil, j’ai envie de formuler un
souhait, le souhait que nos différences continuent nous enrichir au lieu
de nous diviser, que les riffs de guitare retentissent dans toutes les
salles de spectacle de la planète, que les milliers d’œuvres d’art à
travers le monde clament haut et fort l’Histoire que les terroristes
voudraient effacer, que les hommes de toutes les couleurs et de toutes
les religions se mélangent à la terrasse des cafés pour débattre et
refaire le monde, et que toutes les églises, les mosquées, les
synagogues, les temples bouddhistes et les cœurs des athées résonnent
ensemble du même cri de tolérance et d’espoir…