16 déc. 2011

Catwoman

    Petit aperçu du dernier shooting du Glamour espagnol : des chapeaux trop mignons, des paillettes et des imprimés félins, j'adore!







7 déc. 2011

Feminity

    Une magnifique série photo intitulée Feminity, signée par Radoslaw Pujan qui rend hommage à la grâce et à la sensualité des femmes.




30 nov. 2011

R.I.P.

Hier soir, une jeune handballeuse de 22 ans habitant la Roche-sur-Yon est décédée subitement alors qu’elle s’entrainait. L’équipe des basketteuses de La Roche et leur coach, qui l’ont vu s’effondre devant leurs yeux, ont tenté de la réanimer, mais en vain. Sa vie s’est tout simplement envolée…

Pourquoi? La vie a-t-elle vraiment un sens? Comment des choses aussi insensées peuvent-elles véritablement arriver? En quoi est-ce le moment de mourir pour une jeune fille de vingt-deux ans? De manière si impromptue, inattendue, injuste…
Si l’on a vraiment un destin, quel est le sien? Ceux qui croient en Dieu se diront qu’Il l’a rappelée à lui parce qu’un destin surement plus grand l’attend là haut, ailleurs, quelque part. Mais que cette consolation est maigre face à l’immensité de la peine et du chagrin gravés au fer rouge dans les cœurs. Et que reste-t-il à ceux qui ignorent la foi? Que reste-t-il à part un incommensurable sentiment d’incompréhension?

Une phrase lue un jour ressurgit soudainement et vient me frapper dans toute sa puissance si déconcertante : « Si nous sommes prédestinés, alors Dieu est un démon. ». Que répondre à cela quand l’on apprend qu’une personne si jeune meure subitement sans raison? Ou lorsque l’on repense à toutes les horreurs que l’Humanité est capable d’accomplir, aux génocides, aux millions de juifs assassinés et à la cruauté dont les hommes ont de tout temps pu faire preuve?

Cette tragédie nous rappelle qu’il faut chérir tous les instants que la vie nous offre, et à quel point nous devons profiter des instants partagés avec les personnes qu’on aime car demain, ils seront peut-être partis. Notre chemin sur cette Terre peut atteindre le bout de la falaise à n’importe quel instant, dans un an, un mois, ou même une seule petite seconde. Alors débarrassons-nous de nos peurs, de nos préjugés et de nos barrières inconscientes, et vivons la vie qui nous mènera à notre propre bonheur, sans nous préoccuper du regard des autres. Car sinon, le jour où nous nous mettrons à vivre pour de vrai, des milliers de moments précieux auront été gâchés et il sera peut-être trop tard.

L’amour et le bonheur sont contagieux alors n’oubliez surtout pas de les répandre autour de vous. La vie est belle malgré tout, magique, surprenante, enivrante. Au-delà de toutes nos larmes, de tous nos témoignages et de tous nos discours, le plus bel hommage que l’on puisse lui faire est de continuer à vivre, à croire, à pleurer, à chanter, à espérer, à rire et surtout à aimer…


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20 nov. 2011

Dear Blank, Please Blank...

Deux amis de Seattle ont lancé la mode des "Dear Blank, Please Blank", des petits billets plein d'humour, de sarcasme, ou d'émotion. Ils disposent maintenant d'un site web officiel où n'importe qui peut soumettre ses propres suggestions (en anglais). Lancez-vous!





30 oct. 2011

Childhood dreams

“We plan our lives according to a dream that came to us in our childhood, and we find that life alters our plans. And yet, at the end, from a rare height, we also see that our dream was our fate. It's just that providence had other ideas as to how we would get there. Destiny plans a different route, or turns the dream around, as if it were a riddle, and fulfills the dream in ways we couldn't have expected."
Ben Okri



Photographes : Aëla Labbe, Angela Bacon-Kidwell, Alison Scarpulla, Cass Cameron, Elija Majeski, Luis Beltràn, Sally Mann, Beth Lane, Ariko Inaoka

25 oct. 2011

Holly Throsby "What I Thought of You"

Holly Throsby a rassemblé des petits morceaux de films Super 8 tournés par des inconnus dans le monde entier (Australie, Amérique, Canada, Royaume-Uni, Allemagne, Autriche, Grèce, Islande, Ukraine, Suède et Brésil) entre 1974 et 2011 pour, bout à bout, créer un clip tout simplement merveilleux. Sa voix est envoûtante et les images, sublimes, magnifient la magie de ses mots. Laissez-vous emporter, et rêvez...



19 oct. 2011

Yarn bombing : quand les crochets embellissent nos villes (et nos vies...)


Bus décoré par Magda Sayeg, instigatrice du mouvement "Yarn Bombing"

Si vous habitez dans une grande ville, vous avez peut-être déjà croisé sur votre route un banc, une statue, ou un lampadaire recouverts de crochet multicolore. Et vous avez souri et posé un regard neuf sur votre entourage, au lieu de continuer votre chemin tête baissée comme d'habitude.
C'est ce que cherche à faire cette nouvelle forme de Street Art nommée "Yarn Bombing". En offrant un morceau d'âme aux objets tristes et déshumanisés qui nous entourent, les guérilleros du crochet veulent pousser les hommes à s'intéresser au monde autour d'eux, à leur ville, à leur quartier.
Le crochet est d'abord une forme d'art, une expression de l'esprit à travers des fils de laine tissés. Mais quand il devient engagé, il apporte un peu de couleur et de gaieté dans nos univers devenus moroses...




13 oct. 2011

Erik Johansson

Erik Johansson est un photographe et retoucheur suédois de 23 ans. Dès l'adolescence, il se passionne pour les montages photos et décide quelques années plus tard d'en faire son métier. Il réalise aujourd'hui de nombreuses campagnes publicitaires, pour des compagnies très réputées comme Google ou Ikea. Il joue avec ses clichés pour créer "quelque chose que l'on peut pas capturer avec un appareil photo", tout en conservant un réalisme stupéfiant. Et en leur ajoutant une délicieuse pointe d'humour ou de poésie...










11 oct. 2011

Fashion Week Printemps-Été 2012 à Paris : Florence Welch envoûte le défilé Chanel



Après New York, Londres et Milan, le marathon des Fashion Week s'est achevé mercredi dernier à Paris. Une semaine parisienne qui, comme toujours, fut riche en défilés sublimes, rumeurs et festivités. On attendait avec impatience et une once de scepticisme la première collection du rappeur Kanye West. Avec Anna Wintour et Carine Roitfeld aux premières loges, il avait fort à faire pour réussir à séduire son public. Le couperet est tombé net  : manque d'originalité, de finesse et de subtilité. Silhouettes aux décolletés vertigineux peu recherchés, vêtements mal taillés, robes à bandelettes semblant tout droit sorties du coup de crayon d'Hervé Léger... S'il veut pouvoir garder un siège au sommet de la planète mode, Kanye West va devoir mettre la barre beaucoup plus haut. Le mieux étant quand même de se faire sa propre opinion, voici les images de son défilé, qui m'a personnellement laissée plutôt indifférente...

Lors de cette Fashion Week parisienne, plus d'une centaine de maisons de haute couture ont présenté leur collection Printemps-Été 2012, dans plusieurs coins ultra-chics de Paris. Mais je voudrais faire un focus sur un défilé particulier : celui de Chanel. J'ai toujours été fascinée par l'enseigne Chanel, par sa légende, son culte de l'élégance et de la féminité.
Karl Lagerfeld nous offre un défilé Printemps-Été 2012 subaquatique, sous la coupole d'un Grand Palais métamorphosé en fond sous-marin de porcelaine et cristal. Les mannequins jouent à la Petite Sirène entre les coquillages, les hippocampes et les récifs coralliens. En un hommage spécial à Coco : la perle de nacre est le bijou phare de la collection. On la retrouve dans les chignons, ceinturant les robes et les vestes, ou tout simplement en collier. Les robes irisées scintillent telles les écailles des sirènes, les minaudières se transforment en coquillage. Comme toujours chez Chanel, coupes épurées, couleurs blanches et noires, et camaïeu pastel sont à l'honneur : tailleurs immaculés soulignés par de simples lignes géométriques, robes vaporeuses associées à des vestes graphiques backless, imperméables bleu-gris transparents dévoilant des maillots de bain blancs comme neige...

Voir la vidéo du défilé sur le site officiel de Chanel
(avec la superbe performance de Florence Welch, du groupe Florence&The Machine)



 


10 oct. 2011

ReQuest Hip Hop International

ReQuest est un groupe néo-zélandais exclusivement féminin qui a enflammé le Hip Hop International World Finals. Championnes du monde en 2010, elles décrochent cette année la seconde place et leur show fait rêver!



ReQuest HHI World Finals 2011




ReQuest HHI World Finals 2010

5 oct. 2011

"Et si l'amour durait"...

Interviewé par le journal Le Point, le philosophe Alain Finkielkraut nous offre sa perception de l'amour actuel, à l'occasion de la sortie de son nouveau livre : Et si l'amour durait. Une article très intéressant, pour tous les adeptes des grandes discussions enflammées sur la réalité ou l'utopie d'un amour éternel. A éviter de lire après une heure du matin, certaines phrases ayant tendance à faire quelque peu mal au crâne...

Alain Finkielkraut : "Toute déclaration d'amour est une déclaration d'éternité"

Dans "Et si l'amour durait" (Stock), le philosophe s'interroge sur l'amour, 34 ans après "Le nouveau désordre amoureux".


Alain Finkielkraut : "Toute déclaration d'amour est une déclaration d'éternité"


L'amour était autrefois en guerre contre l'ordre établi. Aujourd'hui, l'amour est un droit de l'homme. Non seulement nous prétendons aimer comme nous voulons, quand nous voulons et qui nous voulons, mais l'amour est, peut-être plus encore que l'argent, le critère d'une vie réussie. On le cachait, on l'exhibe ; on le combattait souvent, on l'encourage toujours ; on condamnait les folies auxquelles il pouvait conduire, on les excuse - quand on ne les approuve pas.

Le philosophe ne prétend nullement délivrer une leçon ou énoncer une thèse. À partir de ses lectures de Mme de La Fayette, Bergman, Roth et Kundera, il se demande ce que devient ce "sentiment, ou ce lien" dans un monde où le "tout, tout de suite" est la loi et où l'engagement dure ce que dure l'envie. Que reste-t-il de l'amour quand plus rien - ni la famille, ni l'Église, ni les convenances - ne s'oppose à lui, quand le principe de plaisir est la maxime de notre action ? Sommes-nous encore capables, "nous autres modernes", d'aimer contre le temps, contre la mort et parfois contre le plaisir ? On ne pourra pas, cette fois, intenter un procès en réaction à Alain Finkielkraut. Non seulement l'amour et la liberté peuvent cohabiter, nous dit-il, mais l'amour a gagné avec la liberté des femmes. Reste qu'on se demande si, à force d'être partout, l'amour ne finira pas par être nulle part. 

Le Point : Votre titre révèle une espérance, celle d'un amour durable. Mais pourquoi faudrait-il que l'amour dure pour être authentique ?
Alain Finkielkraut : L'amour, qui se défie expressément de ce qu'il déclare, qui s'accommode de son propre parjure au point de l'ériger en loi de fonctionnement, cet amour est-il encore de l'amour ? Si j'ai choisi la littérature, c'est parce que je ne voulais pas écrire un essai sur l'amour ni a fortiori un traité. Je n'ai pas de leçon à délivrer. Je n'en reste pas moins convaincu que toute déclaration d'amour est une déclaration d'éternité. Valéry dit : "Le renoncement à la durée marque une époque du monde. L'ère du provisoire est ouverte." Et Heidegger prolonge : "Être aujourd'hui, c'est être remplaçable. À tout objet est essentiel qu'il soit déjà consommé et appelle ainsi à son remplacement." Mais l'amour, c'est le fait d'éprouver un autre être comme irremplaçable et de le lui déclarer.

Ce n'est pas pour vous casser le moral, mais les textes que vous avez choisi de commenter - et la littérature en général - parlent plutôt de l'impossibilité de l'amour, de sa fin inéluctable. Les histoires heureuses font rarement de beaux romans. L'amour n'obéit-il pas au principe d'entropie plutôt qu'à la loi de l'éternité ?
Bien sûr, on peut aimer et cesser d'aimer. Si l'amour n'est qu'un sentiment, alors il se mesure à son intensité et il n'y a rien à dire. Mais peut-être est-il aussi une découverte, la découverte de ce qu'un être peut avoir d'extraordinaire ou d'unique. Cette découverte ne peut pas, à mes yeux, être érodée, abîmée, détruite par le temps, elle s'approfondit dans le temps. Aussi désabusé, aussi ironique soit-on, on n'est pas à l'abri, fort heureusement, d'une rencontre qui va tout chambouler. Tomas, le héros de L'insoutenable légèreté de l'être, ne croyait pas en l'amour, puis il a rencontré Teresa. L'amour généralement s'épuise, c'est vrai. Mais il existe des êtres inépuisables.

Vous observez cependant que la princesse de Clèves, elle, revient de l'amour avant d'y être allée...
La princesse de Clèves renonce à l'amour précisément parce qu'elle ne croit pas que celui-ci puisse être durable. Elle pense que le serment d'amour est une promesse toujours trahie par au moins l'un des deux amants. Notre époque dénonce son renoncement tout en ratifiant ses motifs. Elle dit : oui, l'amour est éphémère, et alors ?

Oui, et alors ?
Kierkegaard dit que la tâche est de conserver l'amour dans le temps et que, si la chose est impossible, alors l'amour est impossible aussi. Dans son éloge de l'époux, il fait intervenir la résolution - l'époux est celui qui "garde l'être aimé dans l'étreinte fidèle de sa résolution". Nous ne sommes plus, nous autres, hypermodernes, des êtres résolus, mais des êtres discontinus. Présenter l'amour comme une tâche heurte notre hédonisme spontané. L'amour, pensons-nous, relève tout entier du principe de plaisir. Il ne peut donc être l'objet d'une résolution.

Résolution, tâche... L'amour et la liberté seraient-ils, pour vous, irréconciliables ? Du reste, la littérature classique parle des "chaînes de l'amour". Pouvons-nous aimer, dès lors que nous prétendons maîtriser notre destin ?
C'est cela, la difficulté principale des modernes avec l'amour. Si la loi de l'époque devient la loi de l'amour, si, au nom de l'intensité ou de la liberté, l'amour renonce à la durée et proclame sa propre obsolescence, cela voudra dire que l'amour n'est plus amour, mais avatar sentimental de la consommation. L'amour est aujourd'hui à la croisée des chemins. Soit il confirme cette déchéance ontologique, le "tous remplaçables", soit il la récuse.

Ça manque un peu de sexe, votre idée de l'amour...
C'était la grande illusion de la libération sexuelle que de voir dans l'amour une espèce de superstructure. L'amour n'est pas l'oripeau du désir. On peut désirer sans aimer. Et le désir amoureux est plus fort que le désir tout court. Tomas est à la fois Tristan et Don Juan, amoureux transi et amant volage. Mais il revient à Teresa.

Lacan dit qu'"il n'y a pas de rapport sexuel", mais il y aurait un rapport amoureux ? En tout cas, il n'y a plus d'amour qui dure chez Houellebecq, qui est peut-être celui qui a su le mieux exprimer l'esprit de l'époque.
Chez Houellebecq, il y a une immense nostalgie de l'amour. L'homme est livré à lui-même, à ses propres difficultés et à sa propre finitude.

En revanche, l'ironie de Kundera, sa détestation de la sentimentalité mettent un genou à terre devant un sentiment devenu la divinité de l'époque.
Kundera est un auteur très paradoxal. Sa critique de l'amour débouche sur un hymne à l'amour. Une fois qu'on a dénoncé le kitsch, l'attendrissement facile, les clairs de lune, les sourires idiots, que trouve-t-on dans son oeuvre ? L'amour. Il va très loin dans la démystification de l'amour, opposant à ce qu'il appelle lui-même l'"abêtissante monogamie" la loi du libertinage. Il est beaucoup plus à l'aise dans le XVIIIe siècle de Crébillon et Vivant Denon que dans le XIXe siècle romantique. Et il écrit avec L'insoutenable légèreté de l'être l'un des plus beaux romans d'amour de l'histoire de la littérature. Le même homme qui se défie du kitsch reconnaît la force d'un sentiment ou d'un lien que même la mort ne peut vaincre. Il y a Tomas dans L'insoutenable légèreté de l'être, mais il y a aussi les personnages extraordinaires de Josef dans L'ignorance et de Tamina dans Le livre du rire et de l'oubli, qui ont perdu l'être aimé, qui ne savent pas, qui ne veulent pas, qui ne peuvent pas faire leur deuil.

Une fois encore, c'est à la littérature que vous demandez de vous donner "un coeur intelligent". Mais, pour penser l'amour, ne faudrait-il pas plutôt demander à la raison de s'affranchir des raisons du coeur et se tourner vers la philosophie ?
La littérature, certes, raconte des histoires, mais ce n'est pas pour autant qu'elle laisse à la philosophie le monopole de la pensée. La littérature pense le monde par la voie narrative, elle analyse des situations, met en scène des personnages, car elle considère avec Proust que c'est sous le signe du particulier qu'éclot le général. Nous ne pouvons pas nous orienter dans l'existence avec pour seul viatique les maximes de la raison pratique. Nous avons besoin de la sagesse pratique pour nous orienter dans la variété des êtres et des circonstances, et la littérature est le grand répertoire de cette sagesse. Et puis, depuis Kierkegaard, la philosophie a négligé, et même abandonné l'amour. Ni Bergson, ni Husserl, ni Heidegger, ni Sartre, ni Merleau-Ponty, ni, plus près de nous, Foucault ou Derrida n'ont placé l'amour au coeur de leur réflexion. Lévinas est peut-être la seule exception, encore faut-il détourner Totalité et infini de son sens explicite pour y voir, comme je l'ai fait, une splendide description de l'état amoureux. Donc, la littérature, parce que dans ce domaine il n'y a que la littérature.

Au terme de cette traversée littéraire, diriez-vous que les hommes et les femmes aiment différemment ?
Je ne me hasarderais pas à donner une réponse définitive à cette question. Ce dont je suis certain, en revanche, c'est que l'assignation des femmes à l'amour et au foyer rendait en réalité l'amour durable impossible. Séquestrer l'être aimé, c'est, comme l'a dit Deleuze commentant Proust, "le vider de tous les mondes possibles qu'il contient". Et, une fois vidé, il n'est plus aimable. Donc, l'indépendance des femmes rend peut-être les unions plus fragiles, mais, au bout du compte, elle est une chance pour l'amour.

Finalement, des siècles durant, il a fallu arracher l'amour à l'autorité, aux convenances, au devoir. Aujourd'hui, la société ne lui met plus de bâtons dans les roues. Peut-il survivre à son triomphe ?
C'est le noeud du problème. Et c'est pour cette raison que j'ai choisi des romans dans lesquels l'amour n'était plus confronté qu'à lui-même. Il y a chez Stendhal, dont vous m'avez fait remarquer l'absence, des analyses étourdissantes de l'amour naissant. Il y a tout au long du XIXe siècle des romans où on voit l'amour combattre les contraintes et les conventions d'une société qui l'étouffe. Moi, j'ai pris la question de l'amour telle qu'elle est posée par la princesse de Clèves. Qu'advient-il à l'amour quand celui-ci ne rencontre plus d'obstacle ?

Justement, nous y sommes. Aujourd'hui, l'amour a tous les droits. Au point qu'un directeur de prison a pu expliquer que c'était au nom de l'amour qu'il avait failli à sa mission.
Attention, je n'ai pas voulu écrire un éloge de l'amour ni l'ériger en valeur suprême. Pour le 60e anniversaire du Débarquement, Patricia Kaas a chanté L'hymne à l'amour, d'Édith Piaf : "Je renierais mes amis, je renierais ma patrie, si tu me le demandais. On peut bien rire de moi, je ferais n'importe quoi, si tu me le demandais." Cet hymne a quelque chose de dégoûtant et, en plus, ceux qui ont débarqué ont pris le risque de mourir pour ce qui ne les regardait pas. Ils ont su imposer silence à leurs intérêts et à leurs inclinations. Jeter L'hymne à l'amour à la face des vétérans, c'était une gaffe et c'était un affront. Non, l'amour n'est pas le dernier mot de toute chose.


Par Émilie Lanez 

Et si l'amour durait (Stock, 150 p., 17 euros). En librairie le 28 septembre.

4 oct. 2011

L'église la plus incroyable de tout New York


Source : http://en.wikipedia.org/wiki/File:Limelight.jpg

Cet été, j'ai découvert la ville la plus extraordinaire que j'aie jamais visitée : New York!
Je suis tombée amoureuse de la puissance et de la vie qu'elle dégage ; de son architecture à la fois fine, hétéroclite, et démesurée ; de ses contrastes ethniques ; de son flot incessant de "yellow cabs" et de camions de pompiers ; de sa folie des grandeurs enivrante ; de son incroyable richesse historique et culturelle ; de ses milliers de magasins de vêtements et de chaussures paradisiaques ; de l'esprit bohème qui flotte dans les quartiers de Soho, Chelsea ou Greenwich Village ; de la frénésie de Times Square et de ses lumières éblouissantes ; de ses parcs ressourçants, aux sentiers serpentant entre les lacs, les étendues verdoyantes, les ruisseaux gargouillants, et les terrains de baseball fourmillant d'enfants de tous âges...

Parmi tous les lieux insolites que renferme cette ville pleine de surprises, il y en a un qui m'a tout simplement enchanté : une petite église d'architecture gothique sublime, remplie de... boutiques de fringues, de bijoux et de déco!

Mais revenons un peu en arrière. The Church of the Holy Communion est une église de style Gothic Revival construite en 1844 par l'architecte Richard Upjohn. Elle se situe à New York dans le "Flatiron District", quartier qui doit son nom au "Flatiron Builging", l'immense immeuble en forme de fer à repasser qui surplombe Madison Square. Jusque là rien de bien sensationnel... Mais au début des années 70, la paroisse en déclin décide de vendre l'église à Odyssey House, un programme de cure de désintoxication! Et l'histoire ne s'arrête pas là... En 1982, suite à des problèmes financiers, Odyssey House se voit obligée de revendre l'église à une chaine de nightclubs, The Limelight. Une chaine célèbre par son propriétaire Peter Gatien, et par ses liens avec Michael Alig, promoteur de soirées décadentes, qui fut le roi des fêtes costumées trash au Limelight.

L'endroit devient vite une scène incontournable de la musique rock, techno et gothic rock. Ainsi qu'un lieu parfaitement trouvé pour que Michael Alig et son Club Kids fassent tourner leur "drug business". Le club connaitra un parcours chaotique, fermé de multiples fois par la police pour trafic de drogues. Il s'achèvera en 1996 dans un ultime bain de sang, lorsque Michael Alig et un des ses comparses assassinèrent puis démembrèrent Angel Melendez, employé du club et dealer de la bande. Une fin sordide qui inspira un livre, Disco Bloodbath, un documentaire, Party Monster : The Shockumentary, puis un film, Party Monster.

Le club rouvrit plus tard sous le nom d'Avalon, mais ferma définitivement en 2007.  L'église se libère alors enfin de ses démons en se transformant, en mai 2010, en mini "mall"(centre commercial) chic appelé The Limelight Marketplace, abritant une soixante de petites boutiques. On y trouve vêtements, bijoux, déco, bar à vins et produits du terroir, et en français s'il vous plait, "Fromage", "Charcuterie" et "Pain" sont à l'honneur, vous verrez sur les photos suivantes, que j'ai prises pendant mon voyage!





  
 







La boutique de jeans Cult of Individuality
J'ai eu un coup de cœur pour cette robe en patchwork de jeans!




Brocade Home, une superbe boutique de design et déco
  




 


Et pour finir, la fromagerie, charcuterie et boulangerie comme chez nous!
(Sauf qu'ils n'ont pas de Beaufort :s )





Sources pour l'article : 

3 oct. 2011

2 oct. 2011

Yacek Yerka et les mondes fantastiques de notre enfance

Ceux qui ont vu Le château ambulant de Hayao Miyazaki auront probablement des réminiscences de ce magnifique film d'animation japonais en découvrant les mondes merveilleux de Yacek Yerka. Cet artiste peintre s'inspire des paysages de sa Pologne natale pour nous livrer des chefs-d’œuvre d'imagination et de surréalisme. Et nous fait replonger dans nos rêves (ou cauchemars) d'enfance...


 
 



The 4 chord song (by Axis of Awesome)

Ou comment devenir une star de la pop avec seulement quatre cordes! Un sketch à voir et à revoir!


The Ballerina Project

   Je suis récemment tombée sous le charme de the Ballerina Project, une sublime série photos de ballerines, sur laquelle flotte un air de féerie. La photographe Dane Shitagi joue avec la magie architecturale de New York pour mettre en lumière la grâce et l’élégance des danseuses. Son projet fait partie d'une compétition internationale de photographie, "ONE LIFE". En croisant les doigts pour que son talent soit récompensé, voici quelques uns de mes clichés préférés...






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